Mariés au premier regard : quelle réalité juridique ?

A 21 heures ce soir, comme chaque lundi depuis maintenant trois semaines, sera diffusée la 5ème saison de l’émission « Mariés au premier regard » sur M6.

En voici le concept :

Dans le but de trouver leur âme sœur, des candidats célibataires s’en remettent à des psychologues et à la science afin de trouver leur compatibilité amoureuse.

Si tel est le cas, ils acceptent alors de participer à une cérémonie de mariage officielle avec leur futur(e) époux(se) qu’ils n’ont pourtant jamais rencontré au préalable.

Une question se pose constamment : Les candidats sont-ils réellement et juridiquement mariés ?

La réponse n’est pas si évidente puisqu’elle fait l’objet de nombreux débats dont le principal repose sur le consentement des futurs époux.

L’article 146 du Code civil dispose :

« Il n’y a pas de mariage lorsqu’il n’y a point de consentement ».

Or, comment les candidats peuvent-ils consentir valablement au mariage et à ses conséquences alors qu’ils ne se découvrent que le Jour J ? Le consentement des époux peut-il véritablement être considéré comme libre et éclairé ? 

Malgré quelques divergences de point de vue, on retiendra finalement que le consentement, bien que critiquable, est juridiquement valable en ce que les candidats consentent à l’émission et prononcent le mot « OUI » lors de la cérémonie.

Dès lors, on peut affirmer que les candidats de l’émission qui ont prononcé le fameux « OUI » devant l’officier d’état civil sont mariés selon les conditions légalement prévues par le Code Civil. (Articles 143 et suivants du Code civil).

Cependant, conscient de l’incertitude et de la fragilité de l’avenir de ces mariages au premier regard, la production de l’émission fait signer aux futurs époux un contrat de mariage de séparation de biens afin de minimiser leurs risques.

La production anticipe également la possibilité d’éventuels recours ou action en nullité du mariage en demandant aux candidats de confirmer leur souhait de rester mariés.

Si tel n’est pas le cas, elle prend alors en charge leur divorce, là encore selon toutes les conditions légalement prévues par le Code civil.

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