Peut-on se marier avec son conjoint décédé?

Oui cela est possible sous certaines conditions. On parle dans ce cas de mariage posthume (ou mariage post mortem).

En France, pour qu’un mariage puisse être célébré, il est soumis à de strictes conditions : l’âge minimum requis, ne pas être parents proches, et consentir à l’union.

Cependant, il arrive parfois qu’un des futurs époux décède. Dans ce cas, il sera possible de recourir au mariage post mortem… sous réserve de satisfaire aux conditions décrites ci-après. 

Le mariage posthume est l’union conjugale d’une personne vivante avec une autre, décédée. Il a été instauré par une loi du 17 mars 1903.

Ce mariage est prévu par l’article 171 du Code civil, et cet article indique que le président de la République peut autoriser ledit mariage si le consentement au mariage du défunt ne faisait aucun doute, et s’il existe des motifs valables.

Pour démontrer le consentement du défunt, ça peut être l’achat d’alliances, l’envoi de faire-part, etc. ; s’agissant des motifs valables, ça peut être l’attente d’un enfant en commun, une longue période de vie ensemble, par ex.

La demande doit être envoyée à la « direction des affaires civiles et du Sceau » du ministère de la Justice, et ce service recueillera l’avis du procureur de la République et du procureur général du lieu du domicile des concernés. Ensuite, la demande sera transmise au chef de l’Etat qui tranchera in fine.

Ce mariage a des avantages. Il permet d’obtenir des avantages sociaux (pension de réversion, allocation de veuvage par ex.)

En revanche, ce mariage n’ouvre aucun régime matrimonial et n’ouvre aucun droit dans la succession du défunt au profit du survivant (article 171 alinéa 3 du Code civil).

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