En octobre dernier, pour se conformer aux nouvelles règles du RGPD en date de 2018, la CNIL a publié sa recommandation sur le consentement à la publicité ciblée et l’utilisation des traceurs publicitaires (cookies).
Elle laissait alors 6 mois aux éditeurs de sites internet pour s’adapter, sous peine de sanction. (Cf. Article du 13 octobre 2020).
Mais, contre toute attente, il y a cinq jours, ce gendarme de la vie privée s’est fondé sur la législation antérieure à 2018 pour infliger de lourdes amendes aux deux géants internationaux Google et Amazon.
En effet, elle reproche à ces deux entreprises d’avoir pisté leurs utilisateurs en déposant des cookies sur leur ordinateur sans que ceux-ci n’aient pu préalablement donner leur consentement.
Elle estime également que les bandeaux d’information affichés lors de la consultation de ces sites ne contenaient pas, au moment de ses contrôles, « d’informations suffisamment claires pour que l’internaute sache ce à quoi servent les cookies et la façon dont il peut les refuser ».
Ainsi, malgré leur progrès en la matière depuis le mois de septembre, ce n’est pas moins de 100 millions et 35 millions d’euros que la CNIL inflige respectivement à Google et Amazon : des sanctions inédites en Europe.